La lutte contre Daech

Citizen Correspondent

By Samira   

Alors que le terrorisme fondamentaliste frappe à nouveau plusieurs continents en même temps, Paris, Bamako en l’espace de quelques jours ; il donne l’impression que c’est une guerre aux multiples fronts qui se développe et qui tourne en dérision les principes les plus fondamentaux du droit de la guerre comme le respect de la vie des civils.

Récemment, le conflit syrien n’était devenu une réalité dépassant les frontières turques que par la vague de réfugiées qui a envahit l’Europe. Et voilà que des civils français meurent pour ce conflit, et que cela génèrent une intensification des frappes françaises contre Daech en Syrie. Alors on a le sentiment que tout le monde devient un petit soldat dans un environnement international des plus confus. Il y a de quoi s’y perdre entre les positions des Etas Unis, la France, l’Iran, la Russie, l’Arabie Saoudite, etc. avec un ennemi que l’on connait mal, Daech.

Le conflit syrien a commencé par une guerre civile, et voilà que transporté en occident il devient également une guerre civile entre des membres de Daech qui ont grandi en Europe et leurs compatriotes. L’Afrique, elle parait subir cette propagation du terrorisme fondamentaliste, avec la même déstabilisation interne des pays affectés. Et c’est là toute la difficulté ; comment peut-on lutter contre un ennemi si proche et si lointain à la fois, puisqu’il est alimenté par ses ramifications internationales. Cet ennemi devient très flou et on finit par ne pas trop savoir contre qui on se bat. On en est réduit à tenter d’éviter les coups au lieu de pouvoir atteindre le cœur du problème. C’est extrêmement frustrant et décourageant. On ne peut que s’en remettre à nos dirigeants en espérant qu’eux savent ce qu’ils font, ce qu’ils font avec les vies de leurs concitoyens. Ce n’est pas la moindre des choses.

Dans un monde où les individus se désengagent de plus en plus de la politique nationale, il semble que l’on ne peut plus échapper à prendre position vis-à-vis de nos élus ; en temps de guerre chacun a besoin de s’en remettre au chef des armées, le tout est d’éviter que ce chef ne soit pas un autre extrémiste. C’est ici un autre risque pour l’Europe, ne pas tomber dans l’obscurantisme mais aborder les temps difficiles avec sang froid et des valeurs morales à la hauteur des libertés à défendre.

 

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